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Choisir ta prépa (part. 1) : tenir compte du contexte.

Lorsque j’étais moi même en situation de parent devant choisir une prépa médecine pour mon propre fils, je suis évidemment passée par beaucoup de questionnements… C’est un choix qui, en plus, se fait dans un contexte émotionnel fort : cette 1ère année MMOPK va changer le cours de la vie de son fils.fille et comment être sûr de faire le bon choix ? Toute la vie de son enfant chéri va être impactée par cette année redoutable et, bien évidemment, nous voulons tous nous rassurer en prenant « la meilleure » prépa, mettant ainsi, dans cette institution, tous les espoirs de réussite. 

A mon époque (2021-2022), il n’y avait rien ni personne pour nous aider à comprendre comment ça se passait aux Antilles-Guyane. En plus nous étions dans le contexte de l’application, pour la 1ère fois dans son intégralité, de la nouvelle réforme des études médicales et les questionnements étaient encore plus fous et flous…

Voilà pourquoi je lance cette mini série d’articles pour vous aider à vous poser les bonnes questions. Evidemment me direz-vous, je suis de parti-pris ! Bien sûr… mais souvenez-vous que si j’ai créé cette prépa, ce n’est pas pour rien ! 

Dans ce premier article, je vous parle du contexte général aux Antilles-Guyane avant d’aborder, plus en détail dans les articles suivants, des critères de choix.

L’importance du contexte…

Tout d’abord nous allons aborder l’importance de prendre en compte le contexte très particulier des études médicales aux Antilles-Guyane afin de mieux comprendre ce qu’une bonne prépa doit apporter comme ressources dans ce contexte bien précis. 

1. La faculté des Antilles est commune à 3 départements séparés par des milliers de kilomètres : cette particularité géographique fait qu’il est compliqué pour une prépa de proposer un accompagnement qui soit le même aussi bien en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. Compliqué mais pas impossible comme on le verra plus tard.

2. Pour cette raison, les cours de 1ère année sont exclusivement donnés par visio en replay (les cours ne sont pas donnés en direct). Ils sont téléchargés sur la plateforme de la fac, tous d’un coup : autrement dit l’étudiant a accès, début septembre, à l’intégralité de ses cours du 1er semestre : il n’y a aucune programmation, ni emploi du temps donné pour y accéder. 

C’est à l’élève de se connecter et de décider par lui même comment il va travailler, par quel cours il va commencer et comment il veut s’organiser. 

Ce point est très important à comprendre car une prépa devra en tenir compte.

3. Du point précédent découle celui-ci : les élèves sont seuls, isolés, n’ont presque aucun moyen de se rencontrer, d’échanger et de former des binômes ou des trinômes de travail. Ils sont seuls, chez eux, devant leur ordinateur, toute la journée pendant 9 mois ! 

4. Les profs ne donnent pas de cours rédigés : ils donnent (pas tous mais la plupart) leurs slides powerpoint mais aucun n’a rédigé de cahier à destination des élèves. 

5. Il n’y a aucun examen blanc d’organisé par le tutorat de la fac, ni de mise en ligne de QCM d’entraînement.

6. Du fait de l’éparpillement des étudiants, le tutorat de cette fac est peu présent (un tutorat c’est un groupement d’élèves de 2ème année ou + qui aident les 1ère année à réviser. Dans certaines facs de métropole un bon tutorat vaut une bonne prépa). Il y a peu d’événements de créés pour aider les élèves de 1ère année. 

7. La taille de chaque département et le non-regroupement des élèves autour de la fac : puisque la 1ère année est exclusivement en distanciel, la majorité des élèves de 1ère année restent chez leurs parents et ne cherchent pas à se rapprocher de la fac ou de la « capitale » départementale. Il peut donc y avoir soit une inégalité d’accès à une prépa, soit une perte de temps pour y accéder.

Conclusion

Il est important de comprendre que pour qu’une prépa soit efficace et produise les effets escomptés, il faut qu’elle soit en interaction complète avec son environnement et avec les contraintes/opportunités de sa fac de rattachement. Ce qui sera important à Marseille ou Bordeaux ne le sera peut-être pas aux Antilles. 

Dans les prochains articles, nous évoquerons les critères qui devraient orienter votre choix. 

Rédigé par Elisabeth, fondatrice de LAS PASS CARAÏBESe

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